DEPENSES Une participation financière obligatoire des personnes formées permettrait au gouvernement de réaliser une « économie concrète », selon Bruno Le Maire
Les Français utilisant leur compte personnel de formation (CPF) devront-ils payer un reste à charge correspondant à 30 % du prix de l’apprentissage ? C’est ce qu’a laissé entendre le ministre de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique Bruno Le Maire, sur France Culture ce mardi.
Ce dernier a fait état d’éventuelles exceptions, comme « lorsque l’employeur paye ou que vous êtes en situation difficile, par exemple si vous êtes chômeurs ». Il a aussi évoqué une « économie très concrète » à la clé. Cette mesure, si elle devait être appliquée, s’inscrirait dans le cadre d’une « revue des dépenses publiques » concernant tous les ministères « sans exception » et visant à dégager « 7 milliards d’euros » d’économies d’ici 2027, indique Capital.
N’effectuer que des formations « nécessaires »
Selon Bruno Le Maire, la mise en place d’un reste à charge pour le CPF permettrait également d’éviter les « formations qui ne sont pas toujours indispensables ou nécessaires ». Pour rappel, cette participation financière imposée aux utilisateurs du CPF a été introduite par le gouvernement dans la loi de finances pour 2023. La somme restant à régler pourrait toutefois évoluer d’ici la fin de l’année.
Ce projet doit en effet désormais faire l’objet de concertations avec les partenaires sociaux. La publication d’un décret d’application spécifiant le montant et la forme de la contribution financière des usagers est attendue pour la fin de l’année. Le décret devra alors préciser le montant restant à la charge de l’usager ainsi que la nature de cette participation, qui pourrait entre autres prendre la forme d’un pourcentage, d’un plafonnement ou d’un forfait.