Dans une note sur la formation professionnelle et l’apprentissage, la Cour des comptes s’attaque de nouveau à la politique du gouvernement en la matière. Dispositifs trop coûteux, mal ciblés… voici les principales critiques de l’institution.
Le constat n’est pas nouveau. Ce jeudi 6 juillet, la Cour des comptes tire de nouveau la sonnette d’alarme sur la situation des finances publiques en matière de formation professionnelle et d’alternance, dans une note thématique faisant la synthèse de plusieurs rapports récemment publiés sur le même sujet. Avec la loi du 5 septembre 2018 pour la liberté de choisir son avenir professionnel, les incitations à recourir davantage à l’apprentissage et au compte personnel de formation (CPF) et “l’absence de limite posée au financement de ces deux dispositifs” ont provoqué une “très forte dynamique de la dépense”, rappelle l’institution de la rue Cambon.
Ainsi, un investissement total de 21,8 milliards d’euros a été réalisé par les pouvoirs publics en faveur de la formation professionnelle et de l’alternance en 2022, relève la Cour. Au sein de ces dépenses, celles pour l’alternance s’élèvent à plus de 16,8 milliards d’euros, tandis que le coût du compte personnel de formation, “moindre”, ressort tout de même à 2,5 milliards d’euros. Des montants qui ont logiquement flambé avec l’explosion de l’apprentissage (plus de 837.000 nouveaux contrats signés l’an dernier, contre près de 297.000 en 2017, avant la réforme) et du recours au CPF (plus de 2,05 millions d’utilisateurs actifs en 2022).